Gérer un cheval : rester zen sans être spectateur

Il s’emporte, il se cabre, il trottine, il paddocke, …

Plus vous serez calme, plus vous serez lucide.

Plus vous serez calme, plus vous serez confortable pour lui.

Mais il ne s’agit pas d’être inexistant, spectateur de la scène. Il faut agir avec à propos, dans un bon timing, de manière claire, logique, sans laisser le cheval monter en pression, grisé par son propre énervement.

Être zen dans la tête, mais vif dans les gestes, exigent, juste.

Dès que le cheval est calmé ou revient vers soi, on lui donne tout le confort possible, on oublie tout et on caresse, on reprend plus doucement, en décomposant au maximum car l’évènement passé nous a permis de mieux anticiper les écarts suivants.

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L’épaule pour l’équilibre

L’épaule interne du cheval qui s’efface devant le mouvement de l’humain.

Plus de respect, plus de sécurité : on élimine le risque de se faire écraser les pieds.

Pour préparer l’envoi sur le cercle, pour travailler l’équilibre en douceur en abordant l’épaule en dedans.

Se grandir, pousser le cheval au niveau du passage de sangle et avancer vers lui comme si vous pouviez le traverser, pour le voir se déporter dans le mouvement, sans besoin de contact ni de tension.


Le stress du cheval : le minimiser, le gérer

Dans leur vie les chevaux ont plusieurs occasions d’être stressés : le sevrage, le débourrage, les déménagements, les accidents, les intempéries exceptionnels, les conflits avec l’humain…

Penser qu’on peut éviter tout stress à un animal d’une telle sensibilité et avec un tel instinct de survie est plutôt utopiste, à moins qu’il vive toute sa vie au même endroit, dans un pré sécurisé, à l’abri du vent et sans changement dans le troupeau… bon avouez que c’est quand même quasiment impossible.

Donc le Cheval stresse. Est-ce qu’il faut dramatiser, est-ce qu’il faut redoubler d’attention, est-ce qu’il faut le laisser tranquille…??

Si votre cheval est stressé à un moment précis, il doit rester conscient que vous êtes un référent. Dans des situations de peur, il est parfois besoin de lui rappeler sa place en marquant fortement les distances de sécurité, tout en restant très calme et donc rassurant. En bref : comportez-vous en leader et votre cheval vous considérera comme tel, puis se détendra grâce à votre présence.

Si votre cheval est très sensible et bondit tout le temps pour un rien, s’il fuit le contact, s’il réagit de manière excessive à tout ce qui l’entoure, c’est qu’il est dans l’incompréhension totale de ce qu’on attend de lui. Il ne peut pas du tout anticiper vos actes parce qu’il est perdu, donc il est surpris de tout.

Ce genre de situation nait de débourrages trop rapides ou maladroits, ou si le débourrage s’est bien passé, d’un travail bâclé / brutal par la suite.

Vous voulez que votre cheval soit rationnel dans ses réactions? Prévenez-le, habituez-le, reprenez les bases. Regardez-le, parlez-lui, touchez-le tout le temps et partout. En un mot, il faut l’apprivoiser.

On n’arrache pas les résultats à un cheval, il faut les mériter. Qu’un si bel animal, si puissant, nous offre une part de sa vie ne doit pas être considéré comme un dû avec sanction en cas de non coopération. Il faut que ce soit considéré comme un cadeau.

Mais attention, les Bisounours ne sont pas non plus mes amis !

Considérer leur participation comme un cadeau oui, mais il va de soi que tout ce qui touche à la sécurité doit être exigé. Et par là-même, en étant rigoureux sur la sécurité, vous devenez plus charismatique, vous prenez votre place de leader. Le cheval se sent donc en confiance en votre présence, il se contentera donc de cette place confortable de suiveur et cessera les provocations pour prendre le dessus. De plus, de la confiance naîtra la sérénité et vous n’aurez plus un cheval stressé, mais un partenaire fiable et attentif.

Le temps passe et restent les sensations

Une fois n’est pas coutume petit moment entre Fakir et moi.

Plus d’un an de pause pour que son corps se repose, son grand corps fatigué et malmené par ses jeunes années. Plus d’un an à se retrouver et puis la résurrection, grâce entre autres à l’intervention d’une ostéo extra.

Nous voilà repartis pour de nouvelles aventures,sur un rythme cool et toujours à son écoute, mais de quoi garder la musculature tonique pour ses vieux jours.

Fakir, 18 ans, passe de la retraite à la pré-retraite! 🙂

Fakir et moi 😉

Le Cheval, ce Thérapeute

Les coups durs de la vie, les moments de doute, la pression du quotidien…

Prendre le temps de parler à son cheval, de le regarder dans les yeux, d’échanger des caresses et le sentir veiller sur nous à sa façon, du poulain au vieux routard, de la jument désagréable au poney-peluche…

Arrêter de penser en tant qu’humain et se laisser faire par l’instinct et le langage corporel, laisser le cheval nous emporter, l’apprendre par cœur, laisser filer les émotions en suivant du doigt ses courbes, ses veines, les reflets sur sa robe.

Et se sentir soulagé, enfin, même si c’est éphémère. Et remettre ça aussi souvent que possible.

En finir avec l’hésitation

Langage corporel flou, regard vague, un pas en arrière un autre en avant ah bah non un demi-pas sur le côté, une main qui se lève puis s’arrête en milieu de mouvement et retombe….

Autant d’hésitations et de confusion dans l’esprit du cheval.

Décomposer sa pensée, visualiser ce qu’on va exécuter, laisser le corps parler de lui-même avant d’agir et enfin concrétiser en étant sûr de soi et du bien fondé de son action…

Autant de raisons de réussir et de nouer un lien plus fort avec son cheval.